Londres étant derrière moi , passons maintenant au deuxième objectif de l'année qui sera les 100 kms de Millau. Bonne nouvelle pour moi, j'ai réussi à entrainer un de mes copains Gilles sur cette course. Ainsi je ne serais pas seul pour courir cette course de légende ( on essaye de se rassurer comme on peut ! ).Pour ceux qui ne connaissent pas les 100 kms de Millau: c'est très simple, c'est un des plus dur 100 bornes qui existe ! Voici quelques compte-rendu relevés sur le net qui vous donnerons une petite idée de la difficulté de ce défi :
"Les 100km de Millau sont sans conteste l’épreuve d’ultra la plus prestigieuse de France. Si vous mettez an avant dans une discussion votre statut de cent bornard, la question à laquelle vous aurez instantanément à répondre sera : « alors, vous avez couru les 100km de Millau ? ». Si vous pouvez répondre par l’affirmative, vous verrez sans doute un pointe d’admiration apparaître sur le visage de votre interlocuteur. Dans le cas contraire, c’est un étrange sentiment de vide qui risque de vous envahir. Il est vrai que l’on peut difficilement concevoir un carrière de cent bornard accomplie sans une participation à ce que tout le monde appelle et ce n’est pas un hasard : la mecque du 100km.En effet, courir Millau, c’est aborder un monument de la course hors stade, c’est vivre des moments forts que vous raconterez plus tard avec une pointe de nostalgie et une envie tenace de connaître encore une fois l’arrivée de cette course quel qu’en fut le prix, le passage par Millau vous plongeant dans l’histoire du 100 bornes en France.Envisager un chrono à Millau est un leurre. On y va pour finir ou éventuellement faire une place. Quelque soit l’objectif, il convient d’emblée d’ajouter entre 20 à 60’ selon votre niveau par rapport à une performance réalisée dans des conditions normales, tant il est vrai que Millau, à tout point de vue est hors norme." Bruno Heubi dernier vainqueur.
"Si vous n’avez jamais couru un 100 bornes, c’est vraiment quelque chose de particulier. Vous donnez une part de vous-même à ceux croisés parfois en grande difficulté, persistant malgré la nuit, le vent, la difficulté parce que leurs jambes tirent, leurs intestins hurlent de douleur. Leurs périodes de découragements vous font mal, ils ou elles sont assis pantelants ou allongés (rarement) dans le fossé avec toujours cette étincelle dans les yeux. La volonté et le courage du centbornard sont bien réels ! Un sourire vous renvoie un autre sourire. Il y a une complicité particulière lorsque vous croisez les coureurs sur le retour tandis qu’il vous reste 30 km encore à courir. Je n’ai vu aucun abandon, j’ai vu beaucoup de souffrance mais en même temps de la joie et du bonheur d’être à Millau. Malgré ce terrible parcours… Corinne Peirano.
"Tout ce que j'aime dans et autour de la course se catalyse chaque année, le dernier samedi de septembre, « jour de Millau ». Les années où je n'y suis pas, j'y pense depuis l'heure du départ durant 24 heures délai maximum autorisé, m'imaginant les coureurs dans ces lieux que j'aime. Je vois alors le serpentin multicolore de chaque côté du Tarn sur la première boucle. Je ressens un petit pincement au moment où j'aurais pu aborder la deuxième boucle. Aller me retrouver face à moi-même dans Tiergues, sur les lieux même où j'ai constaté en 2003 ma faiblesse. Et puis cette joie à l'arrivée, ce sentiment de plénitude, de fierté aussi. Cette certitude que je suis bien vivant par delà ce parcours si difficile.Et tous ces bénévoles. Leur dévouement, leurs sourires. Et parfois ces spectateurs qui scrutent votre passage sur le parcours, cherchent votre prénom sur la liste des partants et vous encouragent avec chaleur à vous en nouer la gorge.J'aime cette course, plus que toute autre. J'en ai pourtant couru des centaines, à pied, en triathlon. Mais les choses les plus intenses, les plus belles, les plus dures aussi, elles sont là-bas, ou plutôt là-haut, quelque part entre Millau, le Rozier et Sainte-Afrique. Vincent Toumazou.